Page:Nerval - Petits Châteaux de Bohême, 1853.djvu/80

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FABIO, tombant à ses pieds. — Oh ! madame, qui vous méconnaîtrait maintenant ? Mais cela ne peut être… Vous êtes une déesse véritable, et vous allez vous envoler ! Mon Dieu ! qu’ai-je à répondre à tant de bontés ? je suis indigne de vous aimer, pour ne vous avoir point d’abord reconnue !

CORILLA. — Je ne suis donc plus la bouquetière ?… Eh bien ! je vous remercie ; j’ai étudié ce soir un nouveau rôle, et vous m’avez donné la réplique admirablement.

FABIO. — Et Marcelli ?

CORILLA. — Tenez, n’est-ce pas lui que je vois errer tristement le long de ces berceaux, comme vous faisiez tout à l’heure ?

FABIO. — Évitons-le, prenons une allée.

CORILLA. — Il nous a vus, il vient à nous.

FABIO, CORILLA, MARCELLI.

MARCELLI. — Hé ! seigneur Fabio, vous avez donc trouvé la bouquetière ? Ma foi, vous avez bien fait, et vous êtes plus heureux que moi ce soir.