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Page:Nettement - Études critiques sur le feuilleton-roman, 1re série, 1847.djvu/62

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-N INTRODUCTION.

|)()iir uli’al les eisUMU’(»s excpplionnellos, faille df trouver (levant elle un Itléal commun.

Telle est l’explieation de ces espèces de saturnales littéraires, qu’un éloquent et vigoureux critique, que nous avons déjà cité, a flétries dans des termes énergiques, mais sans en indiquer l’origine. « Au lieu de « parcourir les replis du cœur pour vérifier combien il « renferme de sentiments réprouvés, a dit M. Ueybaud, « le roman s’égare à la poursuite des bouges infects et « des existences les phis immondes ; il se propose de « prouver, par la description des mauvais lieux et Tusage d’un cynique idiome, jusqu’à quel degré d’avilissement l’homme peut descendre. Il n’est sorte de « cori’uption souterraine, ni d’obscénité mystérieuse « dont il ne se fasse l’écho. Les régions où l’on parle la « langue du bagne n’ont plus de secret pour lui ; il s’est « chargé de diminuer la distance qui sépare le monde « criminel du monde élégant. C’est presque nn cours « d’éducation à l’usa2 :( ; des lecteurs des livres frivoles ; « ils peuvent y apprendre l’art compliqué des ell’ractions et des escalades. Les grands scélérats peuvent « être fiers de cette fortune qui leur arrive ainsi. Une « tribune leur est ouverte, un auditoire nombreux leur « est acquis. La vogue est à eux, ils semblent l’avoir « fixée, ils en abuseiît ; ils ont des romanciers, ils auront des poètes. Bientôt, il ne leur manquera plus « qu’une Iliade, oii éclatent toutes les beautés de l’arcjot. Voilà oii nous en sonnnes, c ;râce aux écarts du « roman, rsaguére il se contenlail de tresser des coiironnes au vice ; aujourd’hui il dresse un piédestal au