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PRASHNOPANISHAD

la vie supérieure enclose dans les yeux. La force[1] inhérente à la terre est, pour l’homme, ce qui soutient la vie inférieure ; l’éther, qui est au milieu, est la vie égalisante ; l’air, la vie pénétrante.

  1. Le mot sanscrit employé dans le texte est dêvata. Il est dérivé de la racine div, rayonner, émettre des radiations. Le mot deva (dieu), qui en dérive également, signifie proprement : le rayonnant, le centre qui émet la radiation, et qu’on traduit généralement par divinité, est la radiation émise par le centre ou deva. Chaque Deva confère donc à l’univers une qualité particulière ; sa radiation provoque en chaque créature une action et une réaction, d’où résultent deux centres microcosmiques : le centre sensoriel (gnânendriya) et le centre moteur (Karmendrîya). De là, les correspondances entre les centres individuels et les radiations macrocosmiques qu’expose l’Upanishad. — Ces radiations sont de plus symbolisées par leurs représentations physiques. Ainsi la « visibilité » de l’univers, radiation luminifère du monde externe a pour symbole physique le soleil et éveille dans l’homme le centre sensoriel de la vue. La théorie des devatâh est plus complètement exposée dans les ouvrages Vedântins plus récents. On les trouve succinctement résumés dans les petits traités attribués à Shankarâchârya, comme Tattva-Bodhas, Atmanâtmâ-Vivekah. (N. D. T.)