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Page:Neuf Upanishads, la théosophie des Védas.djvu/19

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Atman est le principe supérieur de l’homme, ce centre suprême et divin qui, encapsulé dans des corps matériels, leur donne la conscience et le pouvoir évolutif. Les Upanishads s’efforcent de montrer que l’activité, les facultés, les états de conscience corporels ne sont que des aspects, des apparences de ce centre de conscience unique, âtmâ. C’est lui qui voit, touche, entend, sent, goûte, etc. (Prashnop, IV, 9). C’est cet Atman qui résout l’antinomie du sujet et de l’objet, car, étant lié à des corps, il perçoit par eux des objets, mais, enfermant un fragment de la divinité, il en possède en propre la conscience universelle. L’évolution a pour but de faire graduellement passer cette conscience divine dans les centres individuels. Dieu se multiplie ainsi en un nombre infini de Dieux.

La conscience d’Atman est donc une conscience proprement impersonnelle. Elle ne devient personnelle que lorsqu’elle se revêt d’un voile, d’un masque (persona) matériel. C’est pourquoi nous avons cru devoir désigner Atman par le pronom « Soi », plus impersonnel à notre sens que le pronom « moi ». Qu’on veuille bien nous pardonner cette innovation. Nous avons réservé le mot moi pour les aspects personnels et inférieurs d’Atman.

Quant au mot Homme, il traduit le terme sanscrit « Purusha ». Étymologique-