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Page:Neuf Upanishads, la théosophie des Védas.djvu/72

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NEUF UPANISHADS

reçu des sages le nom de « goûteur »[1].

5. Celui donc qui est la proie de la non-sagesse, Manas jamais maîtrise, de même que les chevaux indomptés d’un cocher, ses sens échappent à son contrôle.

6. Mais l’homme soumis à la raison, Manas toujours maîtrisé, ses sens sont bien en main, comme l’attelage bien dressé d’un conducteur habile.

7. Celui donc qui est la proie de la non-raison, inattentif et constamment impur, n’atteint jamais ce but, il va aux reconnaissances et aux morts[2].

8. Mais l’homme soumis à la raison, attentif et constamment pur, en vérité atteint ce but d’où il ne renaît plus.

9. Oui, l’homme qui a la raison pour cocher, tenant ferme les rênes de Manas,

  1. Ce barbarisme, qu’on voudra bien nous pardonner, traduit littéralement l’original et l’anglais « taster ». M. Regnaud (Matériaux pour l’histoire de la Phil. de l’Inde) traduit par le terme « le jouissant ».
  2. Samsâra.