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Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/33

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vive saillie et la logique qui firent de lui un homme hors ligne. Monsieur de Lamartine, laisse se réfléter dans ses écrits les sentiments que lui inspira sa mère. Les grands capitaines, les grands orateurs, les grands poëtes, ont dû leur carrière à l’impulsion qu’ils ont reçue de leur mère, dès le plus bas âge. Saint-Augustin eût-il été aussi sublime sans les exemples de sainte Monique ? Dans la classe bourgeoise surtout, cette relation de sentiments se fait sentir avec plus de force encore entre le fils et la mère. Ils peuvent se quitter, ils ne se séparent pas. Leurs cœurs battent à l’unisson, dans deux poitrines ; ce que celui-ci exprime, celle-là le sent, honneur, devoir, affection, tout leur est commun, ils sont solidaires l’un de l’autre, le fils continue la mère, et l’on peut leur appliquer ce proverbe : Dis-moi de qui tu es né, je te dirai qui tu es ?

Évidemment, c’est de la classe bourgeoise que sortent, en plus grand nombre, les penseurs, les philosophes, les éminents écrivains, les grands artistes, les habiles industriels, les financiers, en un mot les travailleurs du cerveau. Eh bien ! dans cette classe, la fille vit surtout sous l’aile de sa mère. L’enfant du