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dans ses commandements et de délicatesse à lui sauver tous les dégoûts d’une situation presque subalterne.

— La coquetterie mène quelquefois à l’amour, se disait M. de Tourbelles.

— La pitié mène souvent à un intérêt plus tendre, se disait M. Fresneval. Et tous deux, stimulés par une illusion ravissante, s’abandonnaient à tous les prestiges de l’espoir.

Ce petit manége avait lieu dans l’absence de madame d’Almédarès, qui, accompagnée du général Vascova, était allée visiter une de ses parentes retirée à Perugia. Leur retour, loin de rien changer au projet de Clotilde, lui donnait plus d’occasions de rencontrer M. de Tourbelles et son ami ; car la marquise avait cette activité des vieilles voyageuses qui veulent tout voir et tout revoir, et elle forçait madame des Bruyères à la suivre, sous prétexte qu’on ne s’amuse de rien qu’avec les gens qu’on aime.

Ce jour-là, son goût pour les antiquités avait conduit la marquise au Musée-Bourbon, autrement dit au Studi, et Clotilde, qui trouvait dans sa passion pour les arts la seule distraction à ses peines, s’était empressée de l’accompagner.

Rien ne calme les agitations présentes comme