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de France pour en obtenir la permission. Dès qu’il l’eut, Sosthène courut en prévenir son ami.

— La cour de Naples, dit-il, y a mis beaucoup de bonne grâce, seulement la reine exige que les convives, maîtres et gens, soient vêtus en costumes romains, et que l’on imite le mieux possible un des festins qui se sont donnés à l’ombre de ces colonnes du temps de Salluste. L’époque du carnaval, qui touche à sa fin, rend cette mascarade fort simple, et nous comptons sur toi pour nous seconder dans ce projet.

— Je ne suis pas encore très-vaillant, dit Adalbert en témoignant le désir de ne pas faire partie des convives.

Alors Sosthène lui prouva qu’il ne pouvait refuser un dîner donné en son honneur.

— Cette réunion de l’antique société de Rome, dans les ruines de Pompéi, doit être piquante, ajouta-t-il, et mon père ne te pardonnerait pas d’y manquer. Nous venons de faire la liste des convives, ils seront peu nombreux, mais tous parés de noms célèbres. La reine, désirant les voir et jouir du spectacle de ce banquet renouvelé des anciens, nous avons décidé, pour en doubler l’illusion, que les curieux ne seraient admis à le voir qu’autant qu’ils consentiraient à revêtir la tunique romaine.