Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/253

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— Cela n’est pas vrai, dit Adalbert en se retournant vivement.

Ce démenti donné avec tant de brusquerie, fut mal accueilli, il s’ensuivit plusieurs phrases amères, dont l’explication fut remise au lendemain, et sauf les voisins de cette altercation, personne ne la soupçonna.

— Je ne savais pas offenser ce Monsieur, en parlant de la tendresse de cette dame, dit le plus jeune du groupe.

— Madame des Bruyères est Française, répliqua Adalbert, et en cette qualité elle a droit à la protection de tous les attachés de l’ambassade de France. Je ne souffrirai pas qu’on l’insulte. À demain.

Et il rejoignit la princesse qui ne l’avait pas perdu de vue.

La fête se continua de la manière la plus brillante. Après le ballet on se rendit dans la maison de Diomède, où l’on dansa jusqu’au jour, et jamais tant de plaisirs enivrants ne cachèrent plus de sentiments et de projets hostiles.

— J’aurai besoin de toi demain matin, dit M. de Bois-Verdun à Sosthène, dans le courant de la nuit ; connais-tu ce grand brun qui danse là-bas avec la marquise del Prato.