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tilde regagnait à pas lents le bateau où l’attendait Joséphine, lorsque le bruit de deux coups de feu la fait tomber évanouie sur l’herbe ; Joséphine vole à son secours, la transporte à l’aide des pêcheurs dans une cabane de paysans ; là, on lui prodigue les soins les plus hospitaliers, elle se ranime, mais elle ne sort de son anéantissement que pour entrer dans une agitation qui tient du délire, elle demande à grands cris qu’on la ramène dans la barque ; elle veut courir vers l’endroit où les deux coups de pistolet ont été tirés, mais elle n’en a pas la force, il lui faut attendre, dans un désespoir immobile, la nouvelle qui doit la ranimer ou mettre le comble à sa douleur.

Enfin, Dieu prend pitié d’elle, Adalbert sort le premier de la haie qui cachait les combattants ; il a la main gauche entourée de son mouchoir, mais tout en lui prouve qu’il n’est pas sérieusement blessé. Son adversaire, moins heureux, a reçu une balle dans la jambe, mais comme elle n’a point atteint l’os, il en sera quitte pour un mois de réclusion.

Clotilde, rassurée, retrouve ses forces avec sa sécurité, et son retour à Naples s’accomplit sans événement. Elle a vu Adalbert rentrer chez lui, tout lui présage un débarquement sans trouble et