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IV


Le ton de cette lettre, les regrets qui s’y cachaient sous les reproches, l’entière liberté qu’elle laissait à sa fille de disposer de sa fortune et de ses volontés à des conditions peu sévères, rien ne calma le ressentiment maternel de madame Thomassin, elle espérait le faire partager à son mari, et l’engager à courir après M. de Bois-Verdun pour le ramener ou le tuer.

Mais comme elle entremêla ses plaintes, ses prières, d’imprécations contre la déplorable idée de n’avoir pas permis que Clotilde parût aux yeux de son mari telle que le bon Dieu l’avait faite avec ses cheveux d’or, M. Thomassin ne voulut pas se reconnaître un tort, encore moins s’en trouver puni.

— Eh ! pourquoi tout ce désespoir ? dit-il, n’avons-nous pas de ce beau Monsieur tout ce que