Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

acte de l’autorité que la loi me donne et que l’honneur, la justice m’interdisent à jamais. En m’affranchissant des torts et des malheurs d’un mari trop exigeant, je ne mets pour condition à votre entière liberté que le respect dû à votre rang et au nom de ma noble famille.

» Le motif de cette séparation ayant un côté fort ridicule, je crois que nous sommes également intéressés à en garder le secret. J’accepterai toutes les raisons qu’il vous plaira de lui donner, sans jamais trahir la véritable. J’hésitais à suivre notre ministre en Danemark. Je m’y décide. Je pars à l’instant et je serai bientôt si loin de vous, que vous me pardonnerez en m’oubliant. Adieu, Madame, puissiez-vous trouver le bonheur que j’espérais vous offrir, et qu’une misérable supercherie a rendu impossible.

» Adalbert de Bois-Verdun. »