Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/131

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même à une vie dont il ne pouvait plus supporter l’amertume.

— Pauvre Edmond ! m’écriai-je en interrompant madame de Ravenay.

L’accent de ma voix, les pleurs qu’elle vit dans mes yeux la touchèrent vivement ; elle me serra dans ses bras et me dit, avec une émotion qu’elle semblait vouloir réprimer.

— Pauvre Edmond ! vous le plaignez donc, Léonie ? Ah ! pourquoi ?…

Puis, s’arrêtant tout à coup, madame de Ravenay garda un moment de silence, et continua ensuite le récit des événements qui avaient suivi la mort du duc de Clarencey.

— La cour, ajouta-t-elle, fut bientôt instruite des circonstances de cette affreuse mort. On persuada sans peine au roi qu’il fallait que mon frère fût bien coupable pour s’être porté à une semblable extrémité, et qu’il était prudent de s’assurer des papiers qu’il laissait.

» En conséquence, l’ordre fut donné d’apposer les scellés au château de Clarencey. Dépositaire des papiers