Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/160

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aussi longtemps Étienne. Je ne fis pas grande attention à cette démarche de mon père, mais le chuchotement qui s’ensuivit me fit présumer qu’il se passait quelque chose d’extraordinaire. Je cherchai des yeux Alfred, comptant sur lui pour éclaircir mes doutes. Je ne le vis point ; j’allais demander à ma tante la cause de son absence, quand mademoiselle Duplessis vint nous dire de la part de mon père, que mademoiselle Suzette s’était trouvée mal pendant la fête, qu’elle reposait en ce moment, et que M. le comte venait de se retirer dans son appartement. Ce message nous parut assez étrange ; mais comme il était près de minuit, chacun se sépara.

En rentrant au château, madame de Nelfort fit demander Alfred. On lui répondit qu’il était parti à cheval, il y avait tout au plus un quart d’heure et que ses gens ignoraient où il était allé. Cette nouvelle lui causa une vive surprise dont elle eut l’air de se remettre en disant :

Il est sûrement allé reconduire M. de Clarencey ; il fait une si belle nuit !