Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/299

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l’ordre que M. de Clarencey venait de donner pour qu’on lui tînt ses chevaux prêts à quatre heures du matin, celle-ci en prévint sa maîtresse.

Sur cet avis, madame de Ravenay se rend chez son neveu, elle le voit disposant tout pour son départ, c’est en vain qu’elle le conjure d’attendre au moins que sa blessure soit guérie pour se mettre en route. Edmond proteste qu’il ne peut rester un moment de plus dans le même lieu où Léonie va jurer de vivre pour Alfred, et il s’échappe malgré les instances et les pleurs de sa malheureuse tante.

À son réveil, Alfred apprend le départ précipité de son ami ; il en vient demander la cause à madame de Ravenay, et la trouve baignée de larmes.

Quelques mots échappés à sa douleur confirment, dans l’esprit d’Alfred, des soupçons que la veille avait vus naître ; il veut se convaincre et part sans délai pour rejoindre Edmond. Il apprend à six lieues de Montbreuse que le comte de Clarencey vient de s’arrêter dans la maison de poste pour y attendre sa voiture.

Alfred demande à lui parler, et, sans permettre