Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/300

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qu’on l’annonce, il entre subitement dans la chambre où se trouvait M. de Clarencey. À sa vue, Edmond jette un cri de surprise. Une lettre tombe de ses mains ; Alfred reconnaît l’écriture de Léonie, s’en saisit et dit d’une voix étouffée.

— Ne me trompez plus Edmond, je sais tout.

À ces mots, Edmond interdit n’ose pas lui arracher sa lettre, mais il se lève en jurant à son ami de s’exiler à jamais des lieux qu’habitera Léonie. Alfred ne le laisse pas achever ce serment et ne lui demande que celui de rendre Léonie heureuse.

Après de longs débats dictés par la plus noble générosité, le bonheur de Léonie l’emporte sur toutes les autres considérations. Edmond obéit et cède sa voiture à Alfred qui part pour Paris, presque aussi content d’avoir recouvré sa liberté par une bonne action, qu’Emond l’était de la seule idée de revoir Léonie.