Page:Nichault - Marie.djvu/66

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HÉLÈNE.

La renfermer comme une fille coupable ? jamais. Reportez cet argent à votre maître.

MARIE.

Mais, en refusant ses bienfaits, dites-lui bien que Marie est prête à tous les sacrifices, oui, tous, pour s’éloigner à jamais de son neveu. Ah ! qu’il lui pardonne ce malheureux amour, et je promets de consacrer ma vie à l’expier.

GERMAIN, ému.

Ma bonne demoiselle… En vérité, je suis tout attendri.

HÉLÈNE.

Si son sort vous intéresse, faites plus, mon cher Germain, obtenez-moi de voir un instant monsieur le Baron, si je puis seulement lui dire un mot, il en croira mes cheveux blancs. Il rendra justice à Marie…

GERMAIN.

Venez, voici l’heure où monsieur le Baron se promène tous les soirs. Je vous placerai dans le petit bois, et quand vous le verrez passer…

HÉLÈNE.

Il suffit.

MARIE.

Ah ! monsieur Germain, que vous êtes bon !

GERMAIN.

Eh ! qui ne serait touché de votre peine ! (à Hélène.) Allons, mère Hélène, prenez mon bras.