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la fille d’une portière sera devenue une riche bourgeoise.

Ainsi l’amour-propre maternel aveuglait la meilleure des femmes.

Deux ans se passèrent ainsi ; et chaque jour Phrosine devenait plus indispensable à la petite Henriette.

Un matin qu’elles s’amusaient toutes deux, sur la terrasse de madame de Mézenge, à arroser une quantité de pots de fleurs qui venaient d’arriver du marché, Henriette fut prise d’un frisson violent. Phrosine, la voyant grelotter ainsi en plein soleil dans le moment le plus chaud de