de traiter des affaires policières qui, jusqu’ici étaient l’apanage des quotidiens.
Jean Masson intervint.
— C’est que cela peut fournir de belles photos.
— De belles photos, s’étonna Neyrac. Je ne vois pas très bien.
Mais Marion Hérelle reprit la parole.
— C’est que vous ne connaissez pas très bien Jean Masson. Voici un garçon dont son père voulait faire un pharmacien ; mais lui aimait la peinture. Alors, il est devenu photographe.
— Pourquoi pas peintre ? fit Neyrac.
— Parce qu’il est maladroit de ses dix doigts, qu’il n’a jamais pu tenir un pinceau. Tandis que la photographie, ça touche à la chimie, la chimie à la pharmacie. Mais ça touche aussi à la peinture. Vous saisissez le rapport.
— Ne la croyez pas, supplia le photographe. D’abord, j’ai fait de la peinture ; j’ai même exposé.
Marion lui coupa la parole.
— Parlons-en de ton exposition : des toiles qu’on ne savait pas dans quel sens regarder. Car monsieur est un fauve, mon cher, un ultra-fauve.
— Je commence à comprendre pourquoi les photos de criminels l’intéressent, dit Neyrac.
— Il est vrai qu’elles peuvent être passionnantes. Tenez, pour la première page de « Mondial » de cette semaine, j’ai réussi un gros plan de votre Savelli tout à fait épatant.