confia une adresse à l’oreille du chauffeur qui démarra à toute vitesse…
Le soir venu, Marion retrouva M. Noiret comme il était convenu.
— Vous avez l’argent ? demanda le petit homme.
Marion tapa sur son sac.
— Il est là.
— Bien. Alors, on y va ?
— On y va.
Ils sortirent ensemble, descendirent à pied jusque sur le boulevard.
Au coin de la rue, Marion reconnut la grande voiture grise du « Mondial » et distingua la silhouette de Jean Masson assis au volant. Elle en fut rassurée. Il y avait également une autre voiture, peinte en noir, dont M. Noiret ouvrit la portière.
— Montez, dit-il à Marion.
Marion était déjà engagée dans la carrosserie quand elle vit qu’un homme occupait la banquette. Mais M. Noiret la poussait, la faisait asseoir, s’installait près d’elle. La voiture aussitôt se mit en route. Alors le petit homme présenta son compagnon d’un geste.
L’inconnu ne dit rien.
Marion était assise entre les deux hommes qui gardaient le silence. La voiture gagna la porte de Clichy, s’enfonça dans la banlieue.