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CHAPITRE II

Quand Ruby, au matin, se réveilla, ses angoisses s’étaient dissipées. Elle était de nouveau émerveillée de sa liberté conquise. En ouvrant les yeux, elle se retrouva tout de suite chez elle ; la chambre lui était devenue familière. Elle avait bien dormi dans le grand lit ; elle était reposée. C’est en chantonnant qu’elle entra dans la salle de bains. Lorsqu’elle fut habillée, elle s’aperçut qu’il n’était que midi et ne sut que faire. Rien ne bougeait encore dans la maison.

Elle se décida à monter chez Liliane. Aux coups menus qu’elle frappa à la porte répondit une voix ensommeillée :

— Entrez.

Sa compagne, vêtue d’un pyjama mal boutonné, était au lit, sa chevelure rousse étalée sur l’oreiller.

— Comment, fit-elle, en s’étirant et en bâillant, déjà levée ! Ce que tu es matinale !

— Mais il est midi.