dirent de stupeur en voyant Ruby bien plus surprise encore.
— Oh ! pardon, dit l’acrobate. Liliane n’est pas là ?
Liliane parut au seuil du cabinet de toilette, toute nue et se frottant avec un gant de crin.
— Si, je suis là ; qu’est-ce que tu veux ?
— Oh ! rien. J’en avais assez de mon entraînement ; je venais te dire bonjour…
— Oui… Et voir si tu ne pourrais pas trouver quelque chose à manger, hein ?
— C’est-à-dire…
— Tu sais bien que si… Quand il y en a pour deux, il y en a pour trois. Assieds-toi… Ruby, passe-moi mon peignoir.
Les trois jeunes femmes, installées autour du guéridon, entamèrent leur repas.
— Alors quoi ? demanda Liliane à l’acrobate blonde. Toujours pas d’engagement ?
La petite bonne femme soupira.
— J’ai auditionné à l’Européen. On doit m’écrire… Je sais ce que ça veut dire.
— Et à Médrano ?
— Ils viennent d’avoir un Anglais qui fait la même chose que moi.
— Change de disque.
— Tu parles bien. Il faut des années pour mettre au point un numéro de contorsionniste. Et puis je ne sais faire que cela.