Aller au contenu

Page:Nicolaï - La mort fait le trottoir, 1948.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
85
LA MORT FAIT LE TROTTOIR

m’avait refilés. Pyrrhus et Frotti-Frotta dans le handicap, et Bergeronnette dans la quatrième, avec Macaque dans la dernière si Homer le montait. C’est-y une preuve, cela. Vous n’avez qu’à voir Paris-Courses.

Et Tonio, par bravade, alluma une cigarette.

Neyrac sortit à son tour une gauloise, la mit à sa bouche, demanda :

— Voulez-vous me donner un peu de feu, s’il vous plaît, Savelli.

Et quand sa cigarette fut allumée, il poursuivit :

— Bergeronnette, Macaque, évidemment, c’est troublant. Ce sont des précisions.

Tonio triompha.

— Ah, vous voyez !

Neyrac sourit.

— Je vois, je vois ; mais je vois moins bien comment Freddy, le barman du Pélican, a pu vous les donner cette nuit puisque depuis hier matin il est au Dépôt. Eh oui, il s’est fait pincer dans une histoire de coco. Vous n’étiez pas au courant ? Dommage. Alors, hein, Macaque, Bergeronnette, c’est raté.

Tonio baissa la tête.

— C’est tout de même pas une raison pour me chercher des crosses.

— Je ne dis pas. Mais c’est tout de même fâcheux. Freddy vous claque dans la main, et mademoiselle vous voit devant cet hôtel.