Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/106

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Sans doute, certains symptômes, particulièrement marqués, ont frappé les premiers observateurs. Si chaque maladie se caractérisait par un symptôme de ce genre, nous aurions des descriptions valables dans les premiers monuments écrits et nous pourrions en tirer des conclusions précises. Malheureusement, les signes des maladies infectieuses sont presque tous les mêmes : fièvre, maux de tête, agitation ou stupeur, éruption. Seuls, leur groupement, leur succession, une observation minutieuse ont pu, après de longs tâtonnements, permettre d’établir des tableaux symptomatiques particuliers et de les distinguer entre eux. Par malchance, pour dénommer les maladies, il a presque toujours été fait choix de termes antérieurs aux progrès réalisés, de termes du langage commun. Si bien que la connaissance, peut-être assez satisfaisante, qu’avaient les médecins contemporains des maladies que ces termes désignaient, s’est trouvée perdue dans les siècles qui ont suivi. Aujourd’hui, nous traînons dans notre vocabulaire médical des étiquettes désuètes qui, au sens naturel, ne signifient plus grand chose. Fièvre typhoïde, typhus exanthématique, typhus récurrent nous rappellent