Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/124

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a nécessité et nécessite encore des conditions si particulières qu’on imagine mal qu’il puisse en être autrement.

La nécessité où l’expérimentateur se trouve de reproduire les maladies infectieuses sur une autre espèce sous peine de n’en pouvoir entreprendre l’étude, la commodité de l’expérimentation pour toutes les maladies, humaines ou non, sur les petits animaux de laboratoire, ont déterminé les savants à chercher les moyens de faire fléchir ces résistances naturelles, gênantes pour l’étude. C’est faute de découvrir un animal sensible à la lèpre que l’étude de la lèpre est arrêtée.

Certes nos progrès dans la voie de réalisation de sensibilités nouvelles n’ont guère dépassé la période des essais. Néanmoins, ces essais offrent, en dehors de leur portée pratique, un intérêt dans le problème général dont nous nous occupons.

Nos méthodes, pour parvenir à ce résultat, sont des deux ordres. Nous pouvons affaiblir la résistance naturelle, ou locale ou générale, de l’animal sur lequel nous expérimentons ; nous pouvons augmenter l’activité de l’agent pathogène étudié.

Nous diminuons la résistance locale en contrariant par quelque procédé les moyens de défense naturelle de l’organisme, par une ligature, la