Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/125

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création d’un foyer de nécrose (agent physique ou chimique), par l’inoculation d’une poudre inerte qui occupe les globules blancs et les distrait de leur lutte contre les microbes. À cette poudre, on peut substituer des microbes tués, des microbes vivants non pathogènes. Un vaccin, tel le vaccin classique du charbon symptomatique, c’est-à-dire un microbe vivant atténué, doué par conséquent encore d’une certaine activité mais incapable de donner une maladie sévère lorsqu’il est inoculé sous la peau, reprend toute sa virulence si on lui associe de l’acide lactique qui paralyse la défense et permet aux microbes, peu dangereux, qu’on a inoculés, de cultiver sur place et de donner naissance à d’autres microbes qui récupèrent la virulence primitive.

La diminution de la résistance générale peut être obtenue par le refroidissement, par des saignées, la diète, l’inoculation de substances ou de microbes débilitants. On obtient ainsi des résultats intéressants, des indications. La plus précieuse est cette confirmation de l’observation commune que la misère, les privations rendent tous les organismes plus sensibles aux maladies infectieuses. On fait disparaître ainsi les immunités créées par des vaccinations antérieures. Nous