Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/136

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parenté entre la chèvre et l’homme qu’associe le microbe de la fièvre méditerranéenne, entre le lapin et les oiseaux également sensibles au microbe du choléra des poules. Le rat et la souris, bien que voisins, se comportent souvent d’une façon sensiblement différente vis-à-vis des mêmes microbes. Les petits singes ne sont pas égaux devant le virus du trachome, devant celui de la fièvre jaune.

Parmi les formes que peut revêtir la maladie infectieuse à son origine, il faut ranger les formes inapparentes. Bien qu’il nous soit impossible (et il en sera peut-être toujours ainsi) d’apporter la démonstration du fait, il est à penser qu’avant de s’affirmer par des symptômes nets, la maladie revêt souvent, au moins dans ses premiers essais, la forme inapparente.

Elle peut tout aussi bien, sans doute, s’arrêter à cette forme pour la première espèce atteinte et revêtir, chez l’espèce nouvelle que celle-ci contamine, une forme à symptômes. De même que le phénomène inverse est tout aussi vraisemblable : contamination sous forme inapparente d’une espèce par une autre qui présente la maladie sous forme apparente. De ce dernier cas, nous avons des exemples expérimentaux.