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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/146

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gressive. L’expérimentation nous a donné trop d’exemples de cette adaptation pour que nous puissions formuler des réserves valables sur la part que nous lui avons accordée.

APTITUDE PATHOGÈNE NATURELLE DE CERTAINS MICROBES

Il ne faudrait pas considérer comme une mutation le fait qu’un microbe qui ne s’était jamais trouvé, jusque-là, en contact dans la nature avec une espèce animale, montre d’emblée une virulence, parfois très haute, lorsque nous l’inoculons à un individu de cette espèce. Nous avons vu qu’il en avait été ainsi de nombreux microbes d’origine européenne lorsqu’on les a inoculés, pour la première fois, au cobaye qui n’avait jamais pu les rencontrer dans son existence américaine : microbes du charbon, de la tuberculose, de la peste, du typhus exanthématique, etc. Ce fait, fréquent dans nos expériences, se passe tout aussi bien, quoique souvent à notre insu, dans la nature lorsqu’une espèce animale est importée dans un pays nouveau. Elle y contracte fréquemment les maladies des espèces autochtones.

Aucun essai négatif antérieur n’ayant, par défi-