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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/176

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l’adolescent ; aux autres âges de la vie, ce n’est plus d’ordinaire la maladie de Grisolle. Le pneumocoque tend de plus en plus aujourd’hui, semble-t-il, à déterminer dans le poumon la production de petits foyers (au lieu d’un gros bloc) qui se succèdent (alors que, dans la pneumonie classique, tout le bloc évolue à la fois) ; d’autre part, le microbe paraît se localiser plus fréquemment sur les séreuses pour y déterminer des abcès (pleurésies, péricardites, méningites purulentes). Ce changement d’allure du pneumocoque n’indique nullement que l’évolution se fasse dans le sens d’une diminution de la gravité des manifestations qu’il détermine. Il semble que ces manifestations aient de moins en moins le caractère d’une infection générale et que le pneumocoque, comme nous l’avons dit, tende à produire des lésions localisées. Une localisation fâcheuse, au péricarde par exemple, offre une gravité infiniment plus forte, du fait de son siège, que ne le serait une atteinte aiguë à plus grand éclat (fièvre élevée, abattement, etc.).

Si récente qu’elle nous apparaisse, la fièvre méditerranéenne, nous l’avons dit, évolue déjà, du type de maladie générale qu’elle était et qu’elle est d’ordinaire encore, vers les localisations osseuses et articulaires.