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les produits par lesquels la contagion se fait d’homme à homme, rarement par contact direct, le plus souvent par contamination de l’eau ou bien des légumes. Le microbe de la fièvre typhoïde ne se multiplie ni dans le sol ni dans les eaux.

Nous pouvons opposer à la propagation de la fièvre typhoïde un certain nombre de moyens.

Les premiers sont le dépistage des malades qui demande quelque temps, mais que les méthodes de laboratoire rendent aisé ; l’isolement de ces malades et des convalescents tant que leurs matières fécales et leurs urines montrent la présence de bacilles typhiques ce qui peut, pour les urines, demander un temps très long ; la stérilisation de ces produits. Ce sont là d’excellents procédés qu’on doit toujours recommander et suivre, mais dont l’application systématique, tentée en Rhénanie, en Alsace et en Lorraine avant la guerre, n’avait donné que de douteux bénéfices.

Les autres méthodes dont nous allons parler ne s’appliquent pas à empêcher qu’un cas reconnu n’essaime. La fièvre typhoïde est une maladie si répandue qu’on doit considérer sa menace comme constante. En empêchant tout microbe pathogène de pénétrer dans notre tube digestif, en créant, chez tous les individus, un état réfrac-