Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/200

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

taire au bacille typhique, on peut espérer de conjurer cette menace permanente.

La stérilisation des eaux d’alimentation, l’usage d’eaux naturellement pures, provenant de régions inhabitées, défendues contre l’accès des hommes, empêchera le bacille typhique de parvenir jusqu’à nous par son véhicule ordinaire. En proscrivant l’usage des légumes crus, des fruits que la terre souille, en les lavant tout au moins, en s’abstenant d’huîtres, quand celles-ci ne proviennent pas de parcs hygiéniquement organisés, on complètera la défense.

La vaccination contre la fièvre typhoïde est un moyen encore plus sûr. Elle permet d’échapper aux conséquences des défaillances toujours possibles des autres méthodes. La vaccination antityphoïdique ne doit pas cependant être employée à leur exclusion. L’isolement, la désinfection des produits sont des mesures générales qui s’adressent à toutes les maladies infectieuses et dont on ne doit jamais s’abstenir. L’usage d’eaux pures, la proscription des légumes, fruits et coquillages crus (sauf précautions indiquées) ne mettront pas l’homme qui les suit à l’abri de la seule fièvre typhoïde ; elles le protègeront des autres et nombreuses maladies qui se contractent de même ma-