est immense, elle n’est qu’ébauchée ; mais les victoires nouvelles sont de tous les jours et ce serait blasphème de penser qu’en dépit d’un fléchissement indéniable, l’activité de l’homme ne réalisera pas, dans la voie ouverte, bien ouverte désormais, d’incessants et merveilleux progrès. Nous devons faire confiance à ceux qui viendront.
Nous avons montré impitoyablement, et avec raison, croyons-nous, les difficultés de la tâche, la précarité des meilleurs moyens. Nous n’avons pas à revenir sur ces précarités ; toute œuvre humaine est imparfaite. Celle de la nature l’est davantage.
Si, au lieu d’avoir affaire à un ennemi dont les armes, si fortes soient-elles, sont aveugles, qui ne sait pas prévoir, qui ne sait que profiter, nous avions devant nous un adversaire raisonnable, avec les avantages dont jouit la nature, aussi impuissants que nos ancêtres primitifs, nous n’aurions, comme eux, qu’à subir le sort. Nos meilleures méthodes, en admettant même qu’elles arrivent à protéger des individus, seraient incapables de s’opposer aux progrès des épidémies, de débarrasser un pays d’un mal. Or, ces résultats nous les obtenons souvent. Ce n’est que devant le problème