Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/22

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connaît les dimensions d’une spirella, comment ne pas imaginer que des microorganismes de moindre volume, invisibles, insoupçonnables, puissent pénétrer en nous dès les mêmes heures, y pénétrer les jours suivants. Si ces germes sont les agents de maladies à longue portée, nous voici ensemencés d’emblée. À peine avons-nous ouvert le livre des maladies infectieuses que nous nous voyons envahis par elles dès les premiers temps de la naissance.

Plus tard, il n’est pas une minute de notre vie où la maladie infectieuse ne nous menace. Combien peu d’enfants échappent à la rougeole, à la coqueluche ? On connaît la fréquence de la varicelle, des oreillons. Ce sont là, graves ou non, des maladies aiguës. Dès la fin de l’adolescence, souvent même avant, chacun de nous souffre de quelque mal chronique ; l’un est sujet aux rhumes et à leurs complications du côté des oreilles, de la gorge ; d’autres aux angines, aux bronchites ; ceux-là aux inflammations des yeux, aux furoncles. Des accidents que l’habitude nous rend familiers, des maux que leur universalité rend banaux ; la carie dentaire, la diarrhée, les verrues sont bel et bien des maladies infectieuses.

Et nous ne croyons pas utile d’insister sur les plus graves, auxquelles chacun pense pour les