Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tance capitale de ces formes de connaissance si récente. Première et dernière étape dans la vie des maladies, forme possible dans une espèce à la seconde de ces étapes quand l’infection est encore à la phase de symptômes dans l’autre, la maladie inapparente est le réservoir insoupçonné de bien des maux.

Aussi pouvons-nous dire que nous sommes environnés sans le savoir et porteurs, de temps er temps, sans le savoir davantage, de maladies inapparentes.

L’EFFORT HUMAIN CONTRE L’EFFORT NATUREL

Si l’intelligence de l’homme lui a permis de réaliser de grands progrès dans la lutte contre les maladies, si souvent son effort s’ajoute à celui de la nature pour limiter, peut-être un jour supprimer les maladies infectieuses, il ne faut pas croire que les deux forces s’additionnent toujours. L’effort limité, intelligent de l’homme peut parfois contrarier l’effort aveugle, mais continu de la nature.

Pour se rendre compte des deux sens contraires dans lesquels peut s’exercer l’effort humain, il suffit de se rappeler que la seule voie que peut