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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/63

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à l’homme directement sans l’intermédiaire des puces, telle la peste pulmonaire et souvent, dans les foyers épidémiques de la maladie, notre puce (Pulex irritans) fait des passages d’homme à homme. N’empêche que ce soit du chien (ou des animaux qu’il mord) que l’homme contracte d’ordinaire la rage et que ce soit chez les rongeurs domestiques (rats, souris) ou sauvages, par l’intermédiaire de leurs puces, que la peste se conserve et d’eux qu’elle passe aux hommes. Le réservoir de la peste est donc le rongeur, celui de la rage, le chien.

Il est des cas dans lesquels nous ignorons où se conserve l’agent de la maladie infectieuse.

Il faut, d’autre part, se garder de confondre l’hôte accidentel ou le milieu chez lesquels l’agent pathogène ne fait que survivre avec le vrai réservoir de virus où il vit et se multiplie.

C’est pourquoi le milieu non vivant (terre, sol) ne joue pas, sans doute, un grand rôle. On pourrait dénier au sol des champs maudits, dans lesquels la spore du charbon persiste, la qualité de réservoir de virus que nous lui avons donnée. Il est probable que les microbes de la fièvre typhoïde, de la dysentérie bacillaire, du choléra même qui nous viennent par les eaux ne subsistent