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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/79

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de faire était celle du microbe de la syphilis, de celui de la tuberculose, du pneumocoque. Suivant que la seconde période est indéfiniment longue ou seulement prolongée, on dit que la terminaison est chronique ou subaiguë.

Il est des maladies chroniques qui, du premier au dernier jour, se présentent sensiblement avec le même aspect. La cicatrice par quoi se terminent certaines lésions est un mode de guérison, mais qui implique la perte de cellules différenciées, spéciales et leur remplacement par un tissu de simple protection, le tissu conjonctif. Il y a des maladies chroniques qui ne guérissent pas.

Il y a aussi des maladies à rechutes ; il y en a à récidives.

L’action des médicaments joue un rôle important dans la terminaison des maladies. Les médicaments peuvent d’emblée amener la guérison définitive, arrêter une première manifestation du mal, mais permettre les rechutes, guérir après un ou plusieurs effets incomplets (les sels de quinine dans le paludisme par exemple) ; ils peuvent n’avoir qu’une action insuffisante, faciliter même la localisation de l’agent pathogène sur un organe, donc remplacer le risque de la gravité de la maladie générale par le danger plus grand de phénomènes