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locaux, si la localisation porte sur un organe essentiel, ou bien conduire l’infection aiguë vers un état subaigu ou chronique.

Le plus souvent, la guérison se fait lentement, progressivement. Il faut en général un temps d’autant plus long que la maladie a duré davantage ; et souvent des rechutes, des complications viennent encore ralentir le retour à la normale.

Il est des cas dans lesquels la guérison semble se déclencher avec une violence subite, où le patient, atteint d’une fièvre élevée, souffrant d’agitation, de maux de tête, donnant même depuis une journée, une demi-journée, l’impression d’une aggravation rapide, se trouve en quelques heures sans fièvre, sans aucun symptôme qu’une extrême fatigue et se déclare guéri. Ce mode de terminaison, qui n’empêche pas cependant les rechutes, se nomme crise. L’exemple le plus net des crises est fourni par les fièvres récurrentes.

On a fait bien des hypothèses pour expliquer le mécanisme de la crise dans les récurrentes. Nous donnons la nôtre qui a pu paraître osée. L’un des intérêts de cet essai est d’y exposer les solutions nouvelles et, tout autant, la façon dont l’auteur y a été conduit.

Chez un homme ou un animal atteints de ré-