Mais bien manger et bien boire, ô mes frêres, cela n’est en vérité pas un art vain ! Brisez, brisez-moi les tables des éternellement mécontents !
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« Pour les purs, tout est pur » — ainsi parle le peuple. Mais moi je vous dis : pour les porcs, tout est porc !
C’est pourquoi les exaltés et les humbles, qui ont aussi le cœur penché, prêchent ainsi : « Le monde lui-même est un monstre fangeux. »
Car tous ceux-là ont l’esprit malpropre ; surtout ceux qui n’ont ni trêve ni repos qu’ils n’aient vu le monde par derrière, — ces hallucinés de l’arrière-monde !
C’est à eux que je le dis en plein visage, quoique cela ne soit pas bienséant : en ceci le monde ressemble à l’homme, il a un derrière, — ceci est vrai !
Il y a dans le monde beaucoup de fange : ceci est vrai ! mais ce n’est pas à cause de cela que le monde est un monstre fangeux !
La sagesse veut qu’il y ait dans le monde beaucoup de choses qui sentent mauvais : le dégoût lui-même crée des ailes et des forces qui pressentent des sources !
Même chez les meilleurs il y a quelque chose qui dégoûte ; et le meilleur même est quelque chose qui doit être surmonté ! —
Ô mes frères ! il est sage qu’il y ait beaucoup de fange dans le monde ! —
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