leurs vertus me sont encore plus contraires que leurs faussetés et leurs dés pipés.
Et lorsque je demeurais parmi eux, je demeurais au-dessus d’eux. C’est pour cela qu’ils m’en ont voulu.
Ils ne veulent pas qu’on leur dise que quelqu’un marche au-dessus de leurs têtes ; et c’est pourquoi ils ont mis du bois, de la terre et des ordures, entre moi et leurs têtes.
Ainsi ils ont étouffé le bruit de mes pas ; et jusqu’à présent ce sont les plus savants qui m’ont le moins bien entendu.
Ils ont mis entre eux et moi toutes les faiblesses et toutes les fautes des hommes : — dans leurs demeures ils appellent cela « faux plancher ».
Mais malgré tout je marche au-dessus de leur tête avec mes pensées ; et si je voulais même marcher sur mes propres défauts, je marcherais encore au-dessus d’eux et de leur tête.
Car les hommes ne sont point égaux : ainsi parle la justice. Et ce que je veux ils n’auraient pas le droit de le vouloir ! —
Ainsi parlait Zarathoustra.
« Depuis que je connais mieux le corps, — disait Zarathoustra à l’un de ses disciples — l’esprit n’est