Page:Nietzsche - Considérations Inactuelles, II.djvu/109

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d’abord l’étude dans son célèbre traité consacré”à la " philosophie des universités.~Je reviens à ce sujet, car il faut contraindre les hommes à· lerprendre au sérieux, W c’est-à-dire’à se laisser par lui poussera un acte ; et je considérerais toute parole écrite inutilement qui ne contiendrait pas une pareille incitations l’action. En’tous Ieszcas, il n’est pas mauvais de démontrer encore une fois les affirmations toujours valables ode Schopenhauer, ’ en les rapportant directement à nos contemporains les plus proches, car des personnes trop bien disposées pour- ’ ( raient croire que depuis sa sévère accusation tout en ’ Allemagne est entré dans une meilleure voie. L’œuvre ’ qu’il a entreprise, même sur ce point, si médiocre fûtil, n’a pas encore donné de résultat.

A y regarder de plus près, cette « liberté >>, rl~·nt l’État, a gratilié certains hommes au bénéfice de ia philosophie, n’est pas du tout une liberté, mais seulement un métier ’qui nourrit son homme. Uencouragement à la philosophie consiste donc simplement en ceci qu’il existe dumoins » g —l p ï un certain nombre d’hommes qui, par le moyen de l’État, sont mis en mesure de uivre de leur philosophie en faisant ’ clecelle-gi leur gagne-pain. Les sages anciens de la Grèce, I par contre, n’étaient pas appointés pur l’État. Tout au plus leur · rendait-on parfois honneur, comme à Zénon, ’ par l’attribution d’une couronne d’or et d’un tombeau en céramique. Je ne saurais dire, d’une façon générale, si l’on sert la vérité en montrant la route qu’il faut suivre pour vivre à ses dépens, car tout dépend de Pespëce et dela qualité de’·l’individu que l’on invite às’engager sur cette route. Je pourrais parfaitement imaginer un ° degré de fierté et d’estime de soi qui pousserait un ?