Page:Nietzsche - Considérations Inactuelles, II.djvu/110

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homme à dire à ses prochains : prenez soin de moi ; pour ma part, j’ai mieux à faire, car j’ai à prendre, soin de vous. Chez Platon et chez Schopenhauer une pareille générosité de sentiment et l’expression de cette générosité n’étonneraient pas, c’est pourquoi, eux, du moins, pourraient être philosophes d’Université, comme Platon fut à l’occasion philosophe de cour, sans pour cela abaisser la dignité de la philosophie. Mais Kant fut déjà, comme nous autres savants avons coutume d’être, plein d’égards et de soumission dans ses rap ; ports avec l’Étatt La randeur lui faisait défaut. A telle t enseigne que si la phâosophie d’Uni-versitè était une fois I attaquée, il ne saurait lajustii*ier. S’il existait des natures

qui, eiles, soient capables de la jus’tîâer—=des natures tel-=

les que Platon et Sehopeuhauer, ’=—=« je craitzdrais. pourtant unosohose, c’est qu’elles ïfen eussent jamais l’oc¤ mu casion, parce que jamais un État n’oserait favoriser de pareils hommes et les placer dans de telles situations. Pourquoi donc 7 Parce que tous les États les-craig-nent =, ’’. et qu’ils ne favoriseront jamais que les philosophes dont j ils ufont pas besoin d’avoi1· pour. Ger il arrive parfois’que l’État ait pour des philosophes d’une façon générale et c’est prëîïisément lorsqu’il en est ainsi qu’il cherche ’ à attirer à lui d’uutsnt plus de philosophes qui peuvent faire croire qu’il à la philosophie de son cetét Gar alors I j il aura de son côtépes hommesjjui portent le nom de împihilosophie et qui pourtant n inspirent nullement l

4 I Si pourtântilse présentait quelqu’un qui fasse miné de mettre à la gorge de tout le monde, même de lîittat, le couteau de la vérité, l’État, qui tient avant tout tn