nôtre, car, dans le bien comme dans le mal, elle sera plus
Ouverte. l eut-être encore que l’âme de cette généras
tion, si elle s’exprimait une fois par des accords complets
etlibres, ébranlerait et etïrayerait nos âmes, comme si la
le voix d’un esprit malin, jusque là invisible, —venait’à se
faire entendre. Ecoutons plutôt des propositions comme 4
celle•ci : la passion vaut mieux que le stoïcisme et l’hypocrisie ;
être honnête, même dans le mal} vaut mieux
que de se perdre soi-même par égard pour la moralité
’reçue ; l’homme libre peut aussi bien être bon que mé-A
chant, mais l’homme non affranchi estime honte dela
nature et ne saurait avoir part ni à la consolation céleste,
ni à la consolation terrestre ; enfin, celui qui veut être
libre doit le devenir par lui-même, car la liberté n’est
pour personne un don miraculeux qui tombe sans effort
w de la main des dieux. Quelque tranchants et peu rassurants
que puissent paraître ces axiomes, ils n’en sont pasmoins
des échos de ce monde futur qui aura vraiment
A besoin de l’art et qui pourra aussi engattendre de véri-A
tables satisfactions. C’est le’gage de la nature réintégrée
dans ses droits, m·’le pour- ce qui Ãest de
~ l’homme, et c’est exactement ce que j’ai appelé plus
haut le sentiment vrai, par opposition avec le sentiment
p faussé qui règne aujourd’hui. ’ ·
Or, p pour la nature seule, et nonüpas’pour le sentiment faux’et la nature dénaturée, il est des satisfactions ’et des délivrances véritables. Lorsque la nature déna’. turée a fini par prendre conscience d’elle-même, il ne lui reste plus qu’à désirer le néant, tandis que la nature u vraie aspire à la transformation par l’amour : celle-l¤· ne veut plus étre. celle-ci veut devenir- dwérenirp