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Page:Nietzsche - Considérations Inactuelles, II.djvu/64

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Sttlguher qui s empare de nous quand soudain des sou., venirs désagréables s’1mposent à nous et quenous nous - eîïorçons, par des gestes violents et des paroles bru-5 yantes à ’leS agiter. Mais les gestes et les paroles de la vie quotidienne laissent deviner que nous nous trou-L V¤¤S 1011S et toujours dans une condition semblalile, par crainte du souvenir et des pensées intimes. Qu’est-ce r’dO¤¤ qui S’empare si souvent de nous, quelle mouehell nous a piquée et nous empêche de dormir ? Des fantomes s’agiten| : autour de nous, chaque instant de la vie veut nous dire quelque chose, mais nous ne voulons pas écouter cette voix surnaturelle. Quand nous sommes ’ seuls et silencieux, nous craignons qu’on nous murmure g quelque choseà l’oreille et c’est pourquoi nous détestons 4’ le silence, pourquoi nous, nous étourdissons en société, I Tout cela, nous le comprenons seulement de-ci de-là.« · ’et nous nous étonnons grandement de la peur et de la hâte vertigineuse, et de l’état de songe ou se déroule ’, ’4 Knotre vie et qui, semblant craindre de s’éveiller, l’êV6’ "

? avec d’autant plus de vivacité et d’inquiétude que l’éveilest 

proche. Mais nous sentons en même temps que -· nous sommes trop faibles pour supporter longtemps ces moments de profond recueillement, et nous sentons. que ce n’est, pas nous quisornmes les êtres vers lesquels toute la naturese sent pressée pour obtenir sa délivrance. · ; (Test beaucoup déjà que nous puissions nous hausser un peu et redresser la tête pour nous rendre compte que ’ I nous sommes profondément enfoncés dans le fleuve, Et, ·é pour rela encore, notre propre force ne suffit pas., Sr ; nous émergeons à la surface, si nous nous éveillousgg pour un courtnloment, c’est parce que nous avons