Page:Nietzsche - Considérations Inactuelles, II.djvu/92

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tions ? Nous avons acquis la conviction que, partout où la culture paraît aujourd’hui le plus fortement encouragée, on ne sait rien de ce but. Que l’État fasse valoir hautement le zèle qu’il a dépensé en faveur de la culture, il ne la favorise que pour se favoriser lui-même A et ne congoit pas qu’il y ait un but qui soit supérieur à son bien et à son existence. Ce que veulent : les profiteurs en demandant sans cesse l’instruction et l’éduca”’’. tion, ce n’est, en fin de compte, que le profit. Quand ceux qui se réclament de la forme s’attribuent le véritable W travail en faveur de la culture et simaginent par exem-V ; V q’ple que tout art leur appartient et se trouve au service de leurs besoins, il n’apparaît qu’une-chose avec certitude, c’est qu’ils veulent s’affirmer eux-mêmes en affirmant la culture et que par conséquent, eux aussi, n’ont ’ 2. ’pas pu s’élever au-dessus du malentendu qui existe au sujet de ce problème. Je viens de parler’à~ satiété du ’ ~ savant. Quel que soit donc le zèle que mettent les qua’tre puissances réunies à se préoccuper de la manière dont " elles pourraient utiliser la culture à leur profit, elles n’en’ apparaissent pas moins débiles et dépourvues.d’esprit - dès que leur intérêt n’est pas en jeu. Voilà pourquoi les conditions nécessaires à la création du génie ne se sont pas améliorées en ces temps derniers. La répugnance q = qu’inspirent’les hommes originaux a, tout au contraire, —’ » augmenté au point que Socrate n’aurait pas pu vivre ’ parmi- nous et qu'en tout cas, il n’aurait’pas atteint ’l’âge de soixante-dix ans...

Je rappelle ici ce que j’ai déjà exposé dans mon troisième chapitre. Notre monde- moderne n’a pas un ; eps- » pect définitif’et du-ra“ble’au’point que l’on·1penrlji1it > ;, ·§ 1 ’i’ ’ ’ -