sement devenir libre perdra par là, sans nulle contrainte, le penchant aux fautes et aux vices : même
le chagrin et le dépit le prendront plus rarement.
C’est que sa volonté ne désire rien de plus pressant
que connaître et le moyen de connaître, c’est-à-dire : l’état durable où il sera dans les conditions
les plus convenables pour connaître.
Importance de la maladie. — L’homme que la
maladie tient au lit arrive parfois à trouver qu’à
l’ordinaire il est malade de son emploi, de ses affaires ou de sa société, et que par elles il a perdu toute
connaissance raisonnée de soi-même : il gagne cette
sagesse au loisir où le contraint sa maladie
Impression à la campagne. — Si
l’on
n’a pas à
l’horizon de sa vie des lignes fermes et paisibles,
semblables à celles que font la montagne et la
forêt, la volonté intérieure de l’homme est elle-même
inquiète, distraite et troublée de désirs comme la
nature de l’habitant des villes : il n’a pas de bonheur et n’en donne pas.
Circonspection des esprits libres. — Les hommes