ration d’ensemble, et quand on s’en rapproche, on
a l’avantage de le comprendre mieux en tout que
ceux qui ne l’ont jamais quitté.
Semer et récolter sur des défauts personnels. — Des hommes comme Rousseau s’entendent à utiliser leurs faiblesses, leurs lacunes, leurs fautes,
comme un fumier pour leur talent. Si celui-là se
plaint de la corruption et de la décadence de la
société comme d’une funeste conséquence de la
civilisation, il y a là au fond une expérience personnelle dont l’amertume lui donne cette âpreté
d’une condamnation générale et empoisonne les
flèches qu’il tire ; il se soulage d’abord comme individu et pense à chercher un remède qui sera d’utilité pour la société directement, mais indirectement et grâce à elle, pour lui.
Avoir l’esprit philosophique. — D’ordinaire on fait des efforts pour procurer à toutes les situations et à tous les événements de la vie une seule direction de conscience, une seule espèce de points de vue — c’est ce qu’on appelle principalement avoir l’esprit philosophique. Mais pour l’enrichissement de la connaissance, il peut y avoir plus d’intérêt à ne pas s’uniformiser de la sorte, mais à écouler la voix légère des diverses situations de la vie ;