au-dessus de sa nature. Selon ces deux besoins il
y a une double espèce d’art et d’artistes.
Réfection. — Celui qui nous abandonne ne nous
offense peut-être pas nous-mêmes, mais certainement
nos adhérents.
Après la mort. — Il arrive généralement que
nous trouvions incompréhensible l’absence d’un
homme longtemps seulement après sa mort : pour
de très grands hommes, c’est parfois seulement
après des dizaines d’années. Celui qui est franc
devant lui-même se dit, à l’occasion d’un décès,
qu’en somme il n’y a pas beaucoup à regretter et
que l’homme qui prononce solennellement l’oraison
funèbre est un hypocrite. Mais la disette finit
par enseigner la raison d’être d’un individu, et
l’épitaphe véritable pour un mort, c’est un tardif
soupir de regret.
Laisser dans le royaume des ombres. — Il y
a des choses qu’il faut laisser dans le royaume des
sentiments à peine conscients, sans vouloir les délivrer
de leur existence de fantôme, autrement, lorsque ces choses seront devenues pensées et paroles,
elles voudront s’imposer à nous comme des démons
et demander cruellement notre sang.
Près de la mendicité. — Il arrive à l’esprit le