Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 1, 1903.djvu/120

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orie de la morale, la morale altruiste, celle qui a sans cesse la pitié à la bouche : chez elle ce qu’il y a d’essentiel c’est la faiblesse de la personnalité, de sorte qu’elle vibre à l’unisson et tremble sans cesse, telle une corde trop sensible… une irritabilité extrême…

3) On confond la cause et l’effet : on n’entend pas la décadence au sens physiologique et c’est dans ses aboutissants que l’on voit la véritable cause du malaise ; — ici il faut citer toute la morale religieuse…

4) On désire une condition où l’on ne souffrirait plus : la vie est effectivement considérée comme la cause de tous les maux, — on évalue les états inconscients, apathiques (le sommeil, la syncope), pour leur prêter une valeur bien supérieure à celle des états conscients ; de là une méthode…

76.

Ce qui se transmet par hérédité ce n’est pas la maladie, mais l’état maladif : l’impuissance à résister contre le danger des immigrations pernicieuses, la force de résistance brisée, etc. ; pour exprimer la même chose au point de vue moral : la résignation et l’humilité en face de l’ennemi.

Je me suis demandé si l’on ne pourrait pas comparer toutes ces valeurs supérieures de la philosophie, de la morale, de la religion, telles qu’e