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Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 1, 1903.djvu/158

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2. Critique du christianisme

a) Pour l’histoire du christianisme

99.

La prêtraille juive s’est entendue à présenter tout ce qu’elle affirmait comme un précepte divin, comme l’obéissance à un commandement divin… et aussi à introduire tout ce qui servait à conserver Israël, à lui faciliter l’existence (par exemple l’abondance des œuvres : la circoncision, le sacrifice comme centre de la conscience nationale), non comme œuvre de la nature mais comme œuvre de " Dieu ". — Ce processus se continue : au sein même du judaïsme, lorsque l’on ne sentait pas la nécessité des " œuvres " (comme rempart contre l’extérieur), on pouvait concevoir une espèce d’hommes sacerdotale qui se comporterait comme la "nature noble" en face de l’aristocratie ; un sacerdoce de l’âme, sans castes et en quelque sorte spontané qui, pour se différencier fortement de son opposé, accorderait de l’importance, non aux "œuvres", mais aux sentiments… Au fond, il s’agissait de nouveau de faire arriver une certaine catégorie d’âmes : c’était en quelque sorte une insurrection populaire au milieu d’un peuple sacerdotal, — un mouvement piétiste qui venait d’en bas (les pêcheurs, les péagers, les femmes, les malades). Jésus de Nazareth étai