Première proposition: l'homme en tant qu'espèce n'est pas en progrès. On réalise bien des types supérieurs, mais ils ne se conservent pas. Le niveau de l'espèce ne s'élève pas.
Deuxième proposition: l'homme, en tant qu'espèce, ne réalise pas un progrès en comparaison de tout autre animal. Le monde animal et végétal, dans son ensemble, ne se développe pas de l'inférieur au supérieur... Tout se fait en même temps, à tort et à travers, se superpose et se contrecarre. Les formes les plus complexes et les plus riches - car le mot " type supérieur " ne dit pas davantage - disparaissent plus facilement: seules les inférieures maintiennent leur caractère impérissable en apparence. Les premières sont réalisées très rarement et se maintiennent avec peine: les dernières ont pour elles une fécondité compromettante. Dans l'humanité aussi les types supérieurs, les cas heureux de l'évolution, avec des alternatives de chance et de malchance, périssent le plus facilement. Ils sont exposés à toute espèce de décadence; ils sont extrêmes, et cela suffit à les rendre déjà presque décadents... La courte durée de la beauté, du génie, du César est sui generis: - de pareilles qualités ne se transmettent pas par hérédité. Le type est héréditaire: il n'a rien d'extrême, il n'est pas un " coup du hasard "... Ce